mercredi 1 juillet 2015

Une histoire critique du mot BISEXUALITÉ

Article en cours de rédaction difficile en raison de l'affaire de plagiat entre Freud, Fliess, Weininger, et Swoboda.

À l’époque de la conception du livre de Weininger (qui devait être sa thèse de doctorat en philosophie), l’idée de la bisexualité était dans l’air. Un article (1) de novembre 1900 dit (Pudor, 1906, p. 19)  : « Ces derniers temps, on a rencontré à diverses reprises dans les revues littéraires la remarque que, au fond, il y a dans chaque être humain un élément homosexuel, sauf que, dans presque tous les cas, on n’en prend pas conscience. Et physiologiquement, ce phénomène n’est pas étonnant, étant donné que la différenciation sexuelle lors de la genèse physique de l’être humain n’est pas donnée dès l’origine et que nous, les hommes, nous possédons aujourd’hui encore, en souvenir de cette époque de notre existence, des restes de formation d’organes féminins. » L’auteur de ces lignes, Heinrich Pudor, a publié lui-même en 1906 un pamphlet Contre Wilhelm Fliess dans lequel il cherchait à prouver que lui-même avait décrit le fait de la bisexualité, certes pas le premier, mais en tous cas avant Fliess (p. 18).

(1) : Le texte, d’un niveau plutôt journalistique, a d’abord été proposé à Hirschfeld pour son Jahrbuch für sexuelle Zwischenstufen et publié en 1902 pour la première fois (chez un autre éditeur). À propos de la personnalité peu séduisante de l’auteur, voir Pudor ( 1939-1941).

Voir pour l'instant l'article complet : https://www.cairn.info/revue-essaim-2003-1-page-295.htm

Et lire Claude Aron, La Bisexualité et l'Ordre de la nature, Odile Jacob,‎ 

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