mercredi 14 octobre 2015

Une première en France : Intersexué, il obtient de mentionner « sexe neutre » sur son état civil

« À l'adolescence, j'ai compris que je n'étais pas un garçon. Je n'avais pas de barbe, mes muscles ne se renforçaient pas... », a confié cette personne aujourd'hui âgée de 64 ans qui a requis l'anonymat dans une interview exclusive à  20 Minutes. Craignant que « cette requête renvoie à un débat de société générant la reconnaissance d'un troisième genre », le parquet de Tours a fait appel du jugement, ajoute 20 Minutes
Source : http://www.20minutes.fr/societe/1707979-20151014-personne-intersexuee-preuve-indubitable-peut-vivre-deux-sexes


Sachant que déjà le masculin fait d'office mention de sexe neutre dans le langage, il semble légitime de penser que l'état civil s'égare dans sa prescription de l'apparence extérieure des organes génitaux, ainsi en 2002, la Cours européenne des droits de l'homme a admis que le sexe ne pouvait plus être déterminé par la biologie, ainsi le droit français s'affaiblit. Une loi sur l'identité de genre comme en Argentine sera faite en France(pas le choix), ainsi le droit français existera en accord avec l'Europe. Il y a acte d'un changement de la représentation sociale du sexe, mais la biologie n'a pas changé sa définition. Quel paradigme de la complexité que font honneur les inter-sexes, transsexuels, trans-genres et trans-identités à la sociologie.! Il semble que la question qu'on doit se poser est celle du caractère prescriptif ou normatif du langage. Et bien-sûr celle du dessein de l'Europe...et de l'Occident...J'en profite ici pour rappeler que Céline Bages maître de conférence en psychologie sociale a fait une conférence sur la construction sociale de l'identité sexuelle. C'est bien mais juste antinomiques !(1) comme penser le sexe neutre en droit, c'est bien mais juste inutile sauf pour...pour se faire comprendre, puisque des linguistes se demandent si le « genre neutre » existe bel et bien dans la langue française(2), certains peuvent se revendiquer de sexe ni masculin ni féminin, c'est drôle voire très très drôle.
Le droit devrait reconnaître l'hermaphrodisme*

*Notion qui semble ne pas intéresser notre société.

En 2016, la loi de modernisation de la justice du XXI siècle a été promulguée, permettant à toute personne majeure, qui démontre que la mention relative à son sexe dans les actes de l'état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et dans lequel elle est connue, d'obtenir cette modification, sans que cette personne ait à se justifier avoir subi des traitements médicaux, une opération chirurgicale ou une stérilisation.


(1) : Thierry Hoquet a tenté de conjuguer les positions progressistes avec la reconnaissance des distinctions naturelles à travers une notion qu'il appelle l'alternaturalisme. Dans une contribution parue dans un ouvrage collectif publié à la suite d'un colloque à l'école des Hautes études en Science Sociales de Paris (Mon corps a-t-il un sexe ? Sur le Genre, dialogues entre biologies et sciences sociales, La découverte, 2015), il appelle les sciences sociales à «se laisser contaminer par le sexe»
(2) : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/483679/la-replique-en-francais-le-genre-n-a-pas-de-sexe

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