"De nombreuses études cliniques ont, par ailleurs été réalisées sur différents types de patients souffrant de problèmes sexuels variés. Ces études renforcent la notion que l'activité sexuelle de l'homme est contrôlée au moins en partie par la testostérone. Il existe par exemple des patients souffrant d'un développement pathologiquement faible des testicules qui produisent par conséquent des taux anormalement bas de testostérone. (Hypogonadisme) Un bon nombre de ces sujets présentent une activité sexuelle faible associée à une fréquence basse d'érections nocturnes, d'épisodes de masturbation et d'orgasmes. Julian Davidson a montré, des 1979, que le traitement de ses sujets par une injection unique avec une forme de testostérone qui se libère très progressivement dans le sang (l'oenanthate de testostérone) augmente d'une façon proportionnelle à la dose toutes les mesures d'activité sexuelle répertoriées dans cette étude tout en rétablissant des concentrations sanguines de testostérone plus normales. (Davidson et al., 1979). De nombreuses études cliniques similaires sont depuis venues confirmer cette conclusion. Ainsi une étude clinique de 1997 réalisée en aveugle (les sujets ne savaient pas quel traitement leur était administré), à nouveau sur des hommes hypogonadiques, montre qu'après deux ans de traitement par de la testostérone, plus de 80% des sujets considéraient que leur libido s'était améliorée alors que moins de 10% étaient de cet avis dans le groupe contrôle. (Hajjar et al., 1997) Ce rôle de la testostérone a également été démontré chez des sujets au départ normaux lors d'une étude réalisée au centre médical de l'Administration des Vétérans de Seattle. Des volontaires mâles ont reçu pendant six semaines un traitement par un antagoniste de la GnRH "gonadotrophine releasing hormone". Cette hormone normalement produite par l'hypothalamus stimule dans l'hypophyse la synthèse des deux hormones gonadotropes (LH et FSH) qui agissent à leur tour sur le testicule pour induire entre autres la sécrétion de testostérone. En présence chronique d'un antagoniste (bloquer du récepteur) de la GnRH, les taux circulants de testostérone s'écroulent rapidement. Les sujets traités ont observé en parallèle une diminution très marquée de leur intérêt pour le sexe. Il avait moins de fantasmes sexuels, se masturbaient moins souvent et la fréquence de leurs rapports sexuels avait diminué. Une fraction de ces sujet a cependant reçu en parallèle avec les injections de l'antagoniste de la GnRH de la testostérone en quantité suffisante pour maintenir leur concentrations circulantes à des niveaux physiologiques normaux. Ces derniers n'ont en conséquence subi aucune diminution de leurs motivation sexuelle. (Bagatell et al., 1994) Il existe par ailleurs une abondante littérature biomédicale indiquant que le traitement des délinquants sexuels par des antagonistes des androgènes ou des antagonistes de la GnRH qui suppriment soit l'action sur la sécrétion de testostérone diminuerait leurs pulsion sexuelle. Cependant dans beaucoup de ces études, la diminution de motivation sexuelle conditionnait une remise en liberté des délinquants. L'objectivité de leurs déclarations concernant leurs motivations sexuelles pourrait donc être mise en question et la valeur des conclusions tirées de ces études est discutable. Néanmoins l'ensemble des études de sujets qui présentent spontanément ou expérimentalement des taux très bas de testostérone s'accordent à démontrer que l'ajout de testostérone exogène augmente l'activité ou les fantasmes sexuels (Davidson et al., 1979; Hajjar et al., 1997; Snyder et al., 2000; Wang et al., 2000). Aucune amélioration n'est au contraire observée suite à l'administration de testostérone à des sujets souffrant d'absence de désir sexuel si leur concentration circulante de testostérone est dans la normale. La testostérone n'améliore pas non plus les potentialités érectiles en réponse à des stimuli érotiques (Carani, Bancroft, Granata, Del Rio & Marrama, 1992). Elle serait seulement impliquée dans l'activation de la motivation sexuelle. (...)
Quant à l'orientation et l'identité sexuelles qui représentent les différences sexuelles, celles-ci possédent la plus grande amplitude chez l'homme. Vu l'intérêt majeur que suscitent ces deux aspects de la personnalité humaine, un bon nombre d'études ont été réalisées pour analyser le rôle potentiel des hormones dans leur déterminisme."
Extrait de Biologie de l'homosexualité de Jacques BALTHAZART, Édition : MARDAGA. p:156
Nathalie Appéré : Quand on est nouveau parlementaire, on doit appréhender les règles d’une institution. Quand on a une expérience locale, on est plus habitué à une culture plus opérationnelle. On n’est plus directement en position de décision dans les localités. L’Assemblée ne fonctionne pas comme ça. Et c’est un univers surprenant. Ce sont des ambiances différentes. Il y a des décharges de testotérone, y a des éléments théâtralisés qui ne correspondent pas forcément à la manière avec laquelle on entend faire de la politique. (Dans une interview en 2012)
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