vendredi 16 décembre 2016

Une fécondation in vitro particulière

Le Royaume-Uni est devenu jeudi 15 décembre 2016 le premier pays à autoriser la conception de bébés à partir de l'ADN de trois "parents", une technique à visée thérapeutique qui reste controversée, notamment pour des raisons éthiques. L'approbation du comité d'éthique britannique était l'ultime condition avant l'utilisation en clinique de cette technique consistant à combiner les ADN de deux femmes et d'un homme pour éviter la transmission d'une maladie héréditaire maternelle. "Nous avons pris une décision historique et mûrement réfléchie. Les familles concernées ont enfin une chance d'avoir un enfant en bonne santé", a déclaré à l'AFP Sally Cheshire, la présidente de l'Autorité de régulation de l'assistance médicale à la procréation et à la recherche en embryologie (HFEA). "C'est un feu vert prudent", a-t-elle toutefois ajouté, alors que cette technique de fécondation in vitro avec "remplacement mitochondrial" continue à diviser.

Le premier bébé conçu grâce à cette nouvelle technique est né en avril 2016 au Mexique. Une équipe médicale internationale menée par le Dr John Zhang, du Centre New Hope Fertility à New York, avait choisi ce pays, où il n'existe aucune règle sur la question. Le traitement n'est pas autorisé aux États-Unis. "C'est un cas encourageant mais ce n'est qu'un seul cas donc il ne faut pas s'emballer", a souligné le 15 décembre le docteur Andrew Greenfield. Lors des expériences en laboratoire, il est arrivé que l'ADNmt porteur des mutations refasse surface et vienne compromettre l'efficacité du traitement. "On n'est qu'au début d'un long chemin", a admis Sally Cheshire.




Source : http://www.sciencesetavenir.fr/sante/grossesse/le-royaume-uni-autorise-les-bebes-concus-a-partir-de-3-adn_109042?xtor=RSS-16

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